Les présidents de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se réunissent à Accra le 3 juillet 2022 pour évoquer la conduite à tenir à l’encontre du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso. Dans ces trois pays les militaires ont pris le pouvoir par la force.
Sanctions commerciales et financières
Au Mali, plongé depuis dix ans dans une profonde crise sécuritaire et politique, la junte est frappée par des sanctions commerciales et financières de la Cedeao depuis début janvier 2022. Histoire pour les dirigeants de l’organiosation ouest-africaine de stopper le projet des militaires de gouverner cinq années de plus. Les militaires, conduit par le colonel Assimi Goïta ont depuis ramené leurs prétentions à vingt-quatre mois. Là où la Cedeao exige au maximum seize mois !
Depuis, les dirigeants ouest-africains sont divisés entre partisans de la fermeté et avocats du compromis, à l’heure où les sanctions accentuent la crise économique et sociale au Mali et gagnent en impact, les économies de ses voisins. « Le prochain sommet de la Cédéao est très important pour nous. Il s’agit de nos propres voisins mais également de la sécurité dans nos propres pays », a estimé, ce jeudi 23 juin, Alassane Ouattara recevant son homologue nigérien à Abidjan.
« Nous avons essayé d’harmoniser nos points de vue sur ces dossiers délicats. Que ce soit le Burkina, le Mali ou la Guinée, ce sont des pays avec lesquels nous voulons entretenir et développer des relations de confiance et [nous souhaitons] que le processus démocratique avance », a déclaré Alassane Ouattara lors d’un point presse. « Nous sommes en train de conjuguer nos efforts pour accompagner ces pays frères à se sortir de cette mauvaise passe », a révélé Mohamed Bazoum.
Savane