Abidjan, 11 décembre 2022(savane.ci)-L’African Guarantee Fund (AGF) et le British International Investment (BII) ont signé, mercredi, un accord pour la mise en œuvre d’un programme de 75 millions $, soit 46 647 476931 F CFA pour financer les petites et moyennes entreprises (PME) africaines.
Ce financement permettra de fournir « des garanties de crédit aux institutions financières partenaires pour un maximum de 75% du risque sur les prêts aux PME ». L’initiative permettra ainsi d’augmenter l’accès au crédit et réduira les exigences de garantie pour ces PME.
Ce partenariat, qui s’étend sur huit ans, vise à « faciliter l’octroi de prêts d’un montant maximal de 150 millions $ à 17 300 PME par l’intermédiaire des institutions financières partenaires ».
Priorité aux femmes
Les PME détenues ou dirigées par des femmes et celles axées sur le climat constituent une priorité pour le programme. « Cet investissement permettra d’améliorer l’accès au financement des PME sur le continent africain, en mettant l’accent sur celles qui se trouvent dans les contextes les plus difficiles. Le partenariat, qui ciblera également le financement des entreprises axées sur le climat ainsi que des PME détenues et dirigées par des femmes, contribuera à accroître le développement inclusif et durable de l’Afrique », a fait savoir Jo Fry, la directrice des investissements et responsable du crédit intermédié chez BII.
D’après la note d’information, « au moins la moitié de la facilité globale ciblera spécifiquement les PME dans les économies africaines les plus fragiles ». L’objectif, à terme, est de « soutenir les entreprises prometteuses qui peuvent contribuer à un développement économique productif à long terme ».
Pour rappel, 90 % des entreprises d’Afrique subsaharienne sont des PME et elles représentent 38 % du PIB de la région, selon la Banque mondiale. La Société financière internationale (SFI) estimait à 331 milliards $ le déficit de financement de ces PME avant l’avènement de la Covid-19. Ces besoins de financement ont été intensifiés, non seulement par les fermetures prolongées d’entreprises, la baisse de la demande et les perturbations de la chaîne de valeur occasionnées par la pandémie, mais aussi par les défis supplémentaires liés à la guerre en Ukraine et à la situation d’inflation que connaît le monde.
La rédaction avec Agence Ecofin