« GBAGBO ET THIAM ONT TROP DE PROBLEMES À REGLER » SELON LE SÉNATEUR VASSIRIKI DIABY

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Dans une interview accordée récemment au quotidien L’Intelligent d’Abidjan, le Sénateur Vassirki Diaby  s’est montré optimiste quant à une victoire certaine de son parti aux futures élections présidentielles. Au-delà du bilan reluisant qui plaide pour le candidat de son parti, le Président Alassane Ouattara, le secrétaire du groupe parlementaire RHDP au Sénat souligne les faiblesses d’une opposition, plus préoccupée par les boulets qu’elle traine.

Pour Vassiriki Diaby, il n’y a aucune alternative au RHDP en 2025, sur l’arène politique en Côte d’Ivoire. Interrogée sur la candidature de Laurent Gbagbo dont l’investiture a été déjà faite par son parti, le Parti des peuples africain (PPA-CI), le secrétaire général du groupe parlementaire RHDP du Sénat s’est voulu sans équivoque. « Je pense qu’il (Laurent Gbagbo) doit se concentrer sur les problèmes juridiques qu’il a à régler ». Et en plus de ces questions de justices qui compromettent l’éligibilité de l’ancien chef de l’Etat, M. Diaby fait remarquer que le parti de M. Gbagbo ne représente, en réalité, plus grand-chose. « Les gens du PPA-CI doivent savoir que l’indicateur de la puissance d’un parti politique, ce sont les élections. Nous nous sommes pesés pendant les élections locales. Avec un découpage électoral des communes, fait depuis Henri Konan Bédié dans les années 1990 », a-t-il rappelé, faisant allusion aux résultats des dernières élections municipales et régionales, raflées par le RHDP, y compris dans les circonscriptions supposées proches de Laurent Gbagbo. « Ils (les cadres du PPA-CI) doivent savoir leur poids au niveau de la population. Ils doivent savoir que les jeunes qui sortaient en 2004 pour aller marcher et qui avaient 30 ans, ont aujourd’hui 50 ans ».  

Au lieu de se donner en spectacle, le cadre du RHDP invite ses amis du PPA-CI à tirer les leçons de cette situation en trouvant une alternative à Laurent Gbagbo, condamné pour braquage de la BCEAO. « Qu’ils fassent comme le RHDP, c’est-à-dire ne pas mettre forcément un projet autour d’un seul leader, mais autour d’un système ».

Quant à Tidjane Thiam, le nouveau président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), l’interviewé n’y voit «  pas du tout » un adversaire redoutable. «Thiam a suffisamment d’agenda à régler », souligne M.Diaby en faisant allusion aux multiples descensions internes au sein de l’ancien parti unique. « La première chose que Thiam doit faire, c’est de rassembler rapidement son parti politique qui est fragmenté en plusieurs clans, depuis le Congrès controversé qui l’a élu ». Diaby Vassiriki invoque e effet la recomposition de l’arène politique ivoirienne en faveur du parti au pouvoir et invite l’opposition a en prendre acte. « Le PDCI, après les élections sénatoriales de 2016, avait 16 sénateurs. Aujourd’hui, il en a six. Ce qui ne lui donne même pas droit à un groupe parlementaire ! C’était la même débâcle aux élections municipales. Le PPA-CI de Laurent Gbagbo a été tout simplement rejeté par les population ».

Ismaël Coulibaly

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